Ici

Pas sûr du nom encore, le texte est à travailler, j'ai des problèmes dans les échainements des paragraphes, mais je tenais à le mettre vite...

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Je ne sais pas ce que je fais en ce lieu
A roder ici et là
A me perdre
Dans les cendres de mes envies lassives
Comment définire celles-ci...
Je ne sais pas quel est mon but
Je ne connais pas la lumière du jour
Celle qui n'aveugle pas les yeux


Je ne sais pas ce que je fais ici
Paresseux et contemplatif
Je ne sais pas pourquoi je suis fais
Et pourquoi nous sommes là
Tous,
A nous écorcher, à nous croiser
A nous érafler sans cesse


Je pense, là bas
A des kilomètres d'ici
Je suis ailleurs
Et mon esprit
Il rode, il n'est que fumée
Il n'est que drogues et chair
Mais il observe
Passivement, sans un mot
Il délecte
Et se laisse aller au vice
Aux malices de son corps
Qui hantent mes pensées...
Qui habitent tous mes fantasmes
Les malices de son corps
Tellement parfait, et si subtile
Me laissent un vague retour
D'une redoutable douceur


J'ignore tout de la raison
Du profit, et du bonheur
Je n'ai pas d'espoirs
Je ne comprends pas le sens
Et la trajectoire des vies
Je ne sais pas où je vais
Je ne sais pas même qui je suis
Et qui sont-ils
Je suis juste un corps
Comme tous les autres
Et je pourris lentement
Comme tous les autres




(20 Fevrier, 4h50)

Je ressens effectivement des problèmes de rythme, à ce niveau-là , on sent que ce n'est pas encore abouti ...niveau contenu, il y a des phrases que je trouve superbes :
'Je ne connais pas la lumière du jour, celle qui n'aveugle pas les yeux'...je te jalouse d'avoir écrit ça, j'aurais aimé être cpable de le faire...

J'aime aussi le passage suivant : 'je ne sais pas pourquoi (...) nous érafler sans cesse'...c'est simple et fort, tout ce que j'apprécie

J'aime aussi la fin....

Curieusement, alors que je suis en guerre contre les philosophes pessimistes (Cioran, Schopenhaurer...) et que je cherche sincèrement toute forme de lumière dans la vie (ce qui ne se sent pas dans mes écrits, j'avoue..), je suis très touché en poésie par ce genre de phrase...comme s'il y avait en poésie, une forme de magie, une manière de transformer ce que l'on dit en son contraire, comme avec une formule, comme si être pessimiste en poésie conduisait à la lumière dans la réalité...se suicider dans un poème c'est donner une chance à la vie dans la réalité (vous avez suivi ? Non ? Pas grave, j'ai l'habitude...)

Moi j'ai suivi Monsieur le Professeur.

Ouep, suis bien d'accord. Il en est de même pour la musique, l'espoir nait du noir, la joie de vivre aussi, je crois. Une chanson gai-gaite n'apporte rien...
C'est dans les tourments qu'il y a de la vie, hmm..

Et si tu savais toutes les phrases que j'ai pu t'envier !


C'est pas évident de garder le même rythme.. la même ambience ou le même état d'esprit, tout en avançant dans le texte..
Mais merci