ELLETERRE
Son visage ;
Un pays que j’aurais aimé,
Une terre irrégulière,
Douce, entre la mer et le ciel ;
Des monts, des vallées ombragées
Des havres de paix hors du temps
Où les sources se font invisibles
Aux regards trop pressés.
Son corps ;
Une terre où me réfugier
Paysages de dunes, de chimères
Où le vent efface toute trace ;
Une plaine, saison nourricière,
Qui recueille chaque caresse
Pour se jouer du temps.
Mon cœur ;
Un voyageur sans horizon,
Un pélerin privé de quête,
Un souffle qu’arrêtent les frontières;
Une lande aride et fertile
Baignée d’eau vive et de venin,
Déserte de sa présence.
Et pourtant…
2 juin 2006