MARLENE
Un jour, Marlène,
Un jour peut-être
Un jour enfin…
C’est le pourpre de ton sang
Qui tracera à l’encre amère
Sur les murs
Les marques de la revanche…
Car ce n’est pas l’absinthe
Mais la colère
Qui teinte ta bouche
D’un goût de cendre,
Le souvenir de ceux qui trahissent
Et font de la vie
Une danse à contretemps
Les saisons passent
Baignées des mêmes prières
A quêter une lumière
Que l’on se croit interdite,
A pleurer sur la mémoire
Pour laisser la douleur
Nous protéger de la mort.
Que l’on brûlerait son âme
Juste pour comprendre,
Trouver dans la noirceur
La raison qui ramènerait la flamme
Que l’on frapperait son corps
Pour qu’une voix nous dise
Que nous ne sommes pas coupables.
Un jour, Marlène,
Un jour peut-être
Un jour enfin…
C’est le pourpre de ton sang
Qui tracera à l’encre amère
Sur les murs
Les marques de la revanche.
mai 2006