Torse
Mais à quelle armée ai-je donc affaire ?
Les soldats marchent, ils écrasent la terre.
J’entends leurs pas résonner dans ma tête
Pareil aux grondements sourds d’une bête
Mais quelle est donc cette étrange guerre ?
La cadence est souple et régulière
Le tambour est lancé, rien ne l’arrête
C’est lui le grand dirigeant de la fête.
Mais à quoi donc ressemble cet enfer ?
Je n’entends ni les cris des mercenaires,
Ni les vrombissements des mitraillettes.
Juste le tambour qui chante à tue-tête.
Mais je ne puis assister à l’affront.
Je ne peux en percevoir que le son,
Bien à l’abri derrière la paroi.
Je me laisse transporter par la joie.
L’oreille collée contre la cloison.
Je laisse aller mon esprit vagabond.
J’imagine les scènes de combats,
Et La rage de vaincre des soldats.
Et quand je n’ai plus d’imagination,
Je relève la tête, vois son menton.
Le tambour est réel, il bât pour moi.
Derrière la paroi, c’est son cœur qui bât.