Silencieusement…
Il ne peut en être autrement…
Car ainsi Dieu a voulu la nuit,
A la fois abîme et sublime
Un océan aux brises de camphre
Bercé de liqueurs salées ;
Une danse douce et subtile
Où se mêlent larmes de hier,
Rêves de demain et peut-êtres,
Jusqu’aux rives de l’autre chair ;
Oh oui, tant de fois
Il a fallu courber la tête
S’exposer à la vérité,
Aux mots qui tremblent et vacillent,
N’être que les acteurs de rien ;
Si le soleil demain se noie,
Que le monde cesse d’être un rêve,
Que cet instant, ces caresses
Soient la route vers un nouveau ciel.
juillet 2006