Paresseuse, la nuit hésite,
Solitaire, le jour, sans trêve, reprend la route…
Au-delà des monts
Au-delà des cieux,
Les fleuves immobiles
Figés dans leur revanche
Observent…
Le pas de son cheval
A marqué la terre,
Le fracas de sa colère
A éventré la pierre ;
Dieu de pluie,
Dieu de guerre…
C’est à ses pieds
Que repose un fragment de ciel...
Silencieuse,
Elle avale sans mot dire
Les sons qui nous lient;
L’éternité, je l’ai frôlée
D’un battement de paupière,
Allongé à tes côtés
Dans la fraîcheur du monde…
Etendu près de ton corps rivière,
Le visage enfoui dans l’écume noire
De tes cheveux ;
Là où les dieux anciens se sont noyés
Là où le paradis s’accroche aux montagnes
En toi, je me suis remis à exister.
7-15 juillet 2006