Oh mes vieilles ombres,
Mes ombres mortes…
Cet amour
Dont sans relâche vous m’avez bercé ;
Cette tendresse non feinte
Sans cesse témoignée…
Combien de fois m’en suis-je grisé ;
Je vous ai sanctifiées
A vous en croire infaillibles,
Je vous ai vénérées
A en perdre l’avenir…
Mais au fond, ce n’est qu’un peu de moi que j’ai perdu.
Oh mes vieilles ombres,
Mes ombres mortes…
Vous murmurez encore
Vous qui si souvent avez été
Lame sur mes veines
Acier contre mon cœur…
Des promesses ou des mensonges vite oubliés ;
Je vous ai cru tant de fois
Noyées dans l’encre de ma plume
Pour me désaltérer ensuite et encore
De votre suave poison
Car au fond, comment désaltérer ce qui a vécu ?
Oh mes vieilles ombres,
Mes ombres mortes…
Ne serait-il pas temps enfin
De reprendre ces relations polies et distantes
Qui régissaient nos rapports
Avant qu’un facétieux destin n’y ajoute
Cette petite pierre noire, sans saveur, dont je ne veux plus.
Juillet 2006
Ne cherchez pas, il n'y a ni rime, ni nombre de syllabe...tout a été écrit sur le son de ma voix et les images...