Ainsi te revoilà, vieille Ombre,
Tu ne pouvais demeurer en repos…
Au fond du verre,
Tu scintilles comme de l’or
Mais tu laisses dans mon corps
Un vilain goût de terre ;
Le temps s’est mis à grincer
Au creux de mes veines
Laissant les cicatrices anciennes
Caresser le papier ;
Les heures ont tant tourné,
La danse semblait bien vaine…
Et donc, te revoilà, vieille Ombre,
Revenue d’en bas ou de là-haut…
Jalouse de sa lumière,
Tu ne pouvais accepter ton sort,
De retour du séjour des morts,
Ta langue est triste et amère ;
Le temps s’est mis à crier
Eveillant les blessures anciennes
Laissant la joie vaincue par la peine
Dans l’encre se noyer ;
La roue a tant tourné,
La vie semblait si saine…
Finalement, te revoilà, vieille Ombre
Comme à chaque fois, mal à propos…
Mais ce soir, face au silence glacé,
Moi qui ai tant besoin d’une voix,
J’en serais à te supplier
De me parler une dernière fois…
28 août 2006