C'est au crépuscule
Que le vert océan
Qui berçait tes rêves
Baigne les collines,
Laissant les étoiles
Se faire larmes d'écume
Entre prairies et côteaux.
D'un doux murmure
Ses vagues caressent
Tes rêves égarés
Dans le vent du soir,
Découpant sur l'horizon
Les troncs courbés des arbres
Qui protégeaient ton sommeil.
C'est au crépuscule
Que l'infini rosé
Flotte sur les hameaux,
Engourdissant hommes et bêtes
Laissant danser les anges
Le long des chemins
Loin, si loin de mon regard.
D'un bruissement silencieux,
Ses étoffes apaisent
Les larmes laissées
Entre les herbes folles,
Se glissant sous ta nuque
Comme la caresse d'une mère
Pour qu'enfin se taisent tes peurs...
C'est au crépuscule
Que les vagues d'émeraudes
Deviennent l'encre du ciel,
Muettes, fraîches, éternelles...
4.09.2000