La ville dort, la ville rêve
Bercée par le vent des collines
Mais, Cœur-de-Paille, est-ce dormir
Que s’enfermer entre des planches ?
La ville gronde comme une bête
Mais tu n’es même plus sa proie
La poussière chasse la mémoire
Comme le whisky tord les cœurs ;
Qui donc demain se souviendra
Qu’au vieil arbre tu te balançais ?
Qui donc demain protestera
Quand viendra l’heure de suivre ton pas…
Hey, Cœur-de-Paille
Trois pas en avant, deux de côté
Et sous la corde, vite, retournera.
La ville dort, la ville rêve
Le silence a cessé de murmurer
Mais le silence peut-il se taire
Quand le passé hante les rues vides ?
Le pas est lourd, il est de bois
Le sang sèche, la pluie ne tombe pas
La poussière nourrit les ventres
Le whisky colore les histoires ;
Qui donc demain se demandera
Si jamais tu as existé ?
Qui donc demain protestera
Quand viendra l’heure de faire comme toi ?
Hey, Cœur-de-Paille
Trois pas en avant, deux de côté
Et au cimetière s’en reviendra.
septembre 2006