Qu’un pilier abîmé, éprouvé, noir et écarlate
Déstabilisé par la ruine enclenchée éclate
Les corps sinueux des serpents qui le ronge
A cet éveil nocturne, le plonge dans les songes
Que ce pilier déambulant avec lourdeur
Dans un corps épuisé, l’âme sonnée, meure
Les voiles pourpres et luminescents, sombre divan
Que s’allonge la volupté meurtrie, confère l’endormissement
Fléau du vin et des libertés ailées tu te noues
Silence grisâtre, nuance vénérienne, brise-cou
Catafalque de mes espoirs bucoliques tu fuis
Rôdeur des sanctuaires boisés, tu fuis mes nuits
Comprendrais-je ce qui anime tant d’absence
Qu’un pilier abîmé, éprouvé, écarlate et noir, danse
L’esprit tel un feu follet fascine une femme
Serais-tu Fontaine de l’Oubli, exquise et cruelle lame ?
(sans titre pour le moment, si certains avaient des suggestions, elles sont les bienvenues !)