L'automne

L’automne :
De par un beau jour,
L’automne arriva,
Comme à son habitude,
Se parant de ses plus beaux atours.

Saison maudite pour l’âme,
Esthétique somptueuse et enivrante,
La beauté s’avéra donc trompeuse.
Les maux de l’Esprit arrivant,
Les feuilles tombant,
J’ai mis bien du temps à réaliser,
Que tu t’en étais allé.

C'est le temps, le temps des sorcières, c'est le temps, le temps des corps dans la rivière...

Je t’avais dit ce soir de première neige :
« Cela fait bien longtemps que je ne suis pas allé visiter mon amie la rivière, vivement que la blanche dame l'accompagne. »
La coquine fut rapide.
C’est sur cette perception de pureté,
Que nos pas allaient.
Impressions de nos traces dans la poudreuse,
Les arbres morts criaient car le vent leurs faisaient mal.

Pureté,
Divinité,
Malaise.
La nuit arriva, la neige cessa de tomber.
Le vent s’arrêta,
L’Eternité dans ce lieu saint,
Avec toi, mon amour, pour témoin.

Au loin les corbeaux croissaient,
Les autres animaux ayant regagnés,
Leurs terriers, bien au chaud.
Nuls yeux innocents pour percevoir notre crime.

A ma demande tu t’étendis sur la neige,
Ta robe noire sur tout ce blanc irradiait,
Même à la seule lumière de la lune.
Je t’embrassais, tu t’endormis.
Je vis alors les nombreuses branches,
Les nombreux pics de glace.

Je retirais donc l’anneau de ton doigt.
Tu te réveillas, ‘Ce n’est rien mon amour, dors’.
Ce que tu fis.
C’est alors que le blanc devint rouge.
C’est alors que ton corps flotta.
C’est alors que je compris,
Que ta Beauté serait immortelle.

C'est le temps, le temps des sorcières, c'est le temps, le temps des corps dans la rivière...

FIN

Composée par silk le 9 novembre 2004.