Le dédoublement ;
Je marche au travers de mes propres fantômes,
Perdu quelque part entre moi-même et Dieu,
Je ne peux plus sortir sans ma carapace,
Je ne peux plus tenir contre la Destinée.
Donne moi ton temps, que je me perde,
Donne moi une vie, que je la perde.
Je ne peux plus sortir sans blindage,
Parfois, ce reflet dans mon miroir m'effraie,
C'est moi, ce que je suis devenu au fil de temps,
Et à force, j'ai peur de moi-même et Dieu.
Donne moi de la force, que je m'use,
Donne moi du calme, que je crie,
De l'intérieur, je suis vidé, épuisé,
Marcher devient impossible...
Et ce goût âpre dans ma bouche,
Celui du dégoût, de moi-même et Dieu.
Donne moi de la volonté, que je faiblisse,
Donne moi du poison, que je revive.
Je ne peux plus voir mon image,
Ces yeux abattus et désincarné,
Comme deux feux au milieu du visage,
C'est moi-même ... et Dieu.
Plus jeune le loup est entré dans la bergerie,
Alors que j’étais assoupi,
Me dépossédant de mes rêves – mon innocence.
J’envoie aujourd’hui 13 invitations,
Pour la communion de mes pertes, en retard.
Redonne moi des rêves, que j’explose,
Redonne moi de l’innocence, que je me tue.
Dans les jours tendres ou tout semble beau,
Le tableau est pour moi incomplet,
Il manque le mal, il manque l’anti-Dieu,
Et pourtant, moi-même suis inclut sur la toile.
Je suis seul contre moi-même et Dieu.
Qui de nous deux vaincra ?
FIN
Composé par silk le 17 février 2005.