Voici deux textes dont je ne suis que moyennement satisfait (surout 'Madelaine' qui me tient assez à coeur...') . Alors, sincèrement, que pensez-vous de ces deux versions sans tenir compte de mon propre sentiment ?
LE MENEUR DE LOUPS
Gens de la Grande Terre
Ne doivent pas savoir
Pourquoi l’air du soir
Est lourd encore
Des prières
De nos défunts maîtres ;
Gens du Grand Pays
Ne peuvent connaître
Le chant des seigles
Qu’une brise d’été
Couche dans l’ivresse
D’un soir d’orage.
Gens de cœur sec
Ne peuvent comprendre
Pourquoi les rivières
Sont nées jadis
Des larmes
De nos anciens dieux ;
Gens de la cendre
Ne doivent pas savoir,
La terre se souvient
Que de notre sang
Nous avons fait offrande
Lorsqu’il nous l’a demandé.
Si nous sommes
Enfants du même ciel
Alors c’est de lumière que je me griserai
Et qu’importe si ma chair tressaille
Des marques de la griffe,
Je serai devenu son héritier.
Et le vent souffle,
Et vers l’horizon
S’en ira la poussière
Mais gens du Grand Pays
Ne doivent pas savoir…
3 avril 2005 (il m'a été inspirée par une phrase de la B.D 'Ballade au bout du monde')
MADELAINE :
Tous s’égosillaient,
Pantins pathétiques et hypocrites,
Sans comprendre
Qu’elle ne les entendait pas…
Madelaine qu’on aurait pu appeler
‘Enfant de l’été’ ou ‘Ange de l’automne’
Si perverse est la beauté,
Plus le sont ceux qui la contemplent
Et Madelaine courait vers les collines
Pour fuir son tourment
Mais le malheur est rusé
Et connaît les chemins détournés,
Madelaine est lasse
De s’entendre rire en vain.
Tous s’égosillaient,
Pantins pathétiques et hypocrites
Sans comprendre
Qu’elle était libre cette fois…
Madelaine qui voulait croire aux fleurs
Dont la vie avait orné son front
Lasse de tant de larmes,
Madelaine un beau jour s’en est allée
Et c’est vers la rivière,
Non vers Dieu, qu’elle s’est tournée…
Je trouve que ça manque de force, et que c'est un peu plat ...et vous ?