Hé ! Par Dieu,
Me voici donc bien lâche;
Une utopie au lieu d’un rêve,
Mon avenir s’égare
Dans le parfum aigre des alcools.
Allons, il faut avancer,
Oui, mais vers quoi ?
Oui, mais vers où ?
Embrasser le ciel
A lui en crever la langue ?
Je t’aime,
Il ne reste rien
Je te hais,
Le monde tourne quand même…
Avaleur de comètes,
Dresseur de serpentins,
Ou juste faux suicidaire
Chiffonné en quatre coins
Au fond d’un livre anodin ;
Comme c’est beau d’être triste,
Comme c’est affreux…
Serrer les mains
A les rendre rouges
Pour saisir le néant,
Cet ami qu’il faut craindre.
Juin 2006