Les sons jouent les aurores nouvelles
Sur la glaise sèche des murailles,
La pierre se met à battre comme un cœur
Laissant la neige se faire
La chair
D’un grand corps malade et heureux
Heureux de ton regard
Heureux de ta lumière…
Les larmes sont devenues les clairons de cette terre,
Le sable, l’or pour racheter nos âmes,
Les voix se sont élevées du haut des monts
Couvrant l’abîme de leurs ailes froides…
Allons, il faut bien cela
Pour exorciser la peine,
Que fleurisse la tombe
Où j’ai laissé ma première vie ;
Allons, il faut bien cela
Pour goûter au feu de ta douleur
En lécher le sucre nouveau,
Te laisser me ramener parmi eux…
Déposer les plumes qui écorchent mes épaules,
Laisser pourrir dans la vase les anciennes idoles
Gober le soleil comme un fruit bien mûr
Pour apaiser les vieilles morsures…
Les rêves tissent de nouvelles images
Sur le ciment gris des citadelles,
La pierre se met à battre comme un cœur
Laissant la neige se faire
La chair
D’un grand corps malade et heureux
Heureux de ta présence
Heureux de toi, par delà le gouffre…
1.09.2000
Ec rit d'une traite dans un bar...pas vraiment travaillé le rythme...certaines images me plaisent..on verra...